Créée en 2018, l’association « 10 jours sans écrans » a pour objet la promotion du défi du même nom auprès des crèches, des écoles maternelles et primaires, des collèges et lycées ainsi que de toutes les structures qui œuvrent en faveur de la petite enfance, de l’enfance ou de l’adolescence.
Eneko Jorajuria, président l’association et enseignant spécialisé en école primaire, revient sur l’origine de ce projet : « en 2018, nous avons souhaité lancer un défi collectif à tous les enfants et les adolescents du département des Pyrénées-Atlantiques : se passer pendant 10 jours d’écrans de loisirs, c’est-à-dire de la télévision, des jeux vidéo, des tablettes et smartphones. Le succès a été immédiat car 35 écoles maternelles et primaires se sont portées volontaires pour participer au défi. Nous avons préparé les enfants et leurs encadrants – professeurs et parents d’élèves – comme des sportifs le font pour un match de très haut niveau face à des adversaires redoutables : les écrans ! Concrètement nous travaillons en amont avec les organisateurs, pendant 3 à 4 mois, pour leur transmettre une méthodologie afin de préparer au mieux les enfants à ce défi, nous aidons aussi les parents à proposer à leurs enfants des alternatives aux écrans. Enfin, nous fournissons aux enfants et adolescents un carnet de bord qui leur permet, via un système de points, de noter leur consommation d’écrans. Cette expérience a eu un tel écho médiatique et auprès des familles que progressivement un grand nombre d’écoles sur l’ensemble du territoire national ont souhaité participer à ce défi ».
Depuis 4 ans, l’association « 10 jours sans écrans » n’a cessé d’élargir son audience : Le défi rassemblait 4 500 participants l’année de son lancement, et ce chiffre est passé à 17 000 en 2020. La crise sanitaire a eu un effet significatif sur les demandes de participations avec plus de 30 000 inscriptions en 2022. « Avec le confinement, les restrictions sanitaires, le travail à distance ou l’école à la maison, la durée moyenne passée devant les écrans a augmenté de manière drastique », rappelle Eneko Jorajuria. « Il y a aujourd’hui une véritable prise de conscience qu’une exposition trop importante aux écrans de loisirs nuit à la santé physique et mentale des jeunes ainsi qu’à leur réussite scolaire. Ce défi est l’occasion d’apprendre aux enfants et aux adolescents à modérer leur consommation d’écrans, avec l’aide des professionnels de l’éducation et de leurs proches. Notre projet s’adresse d’ailleurs plus largement aux familles pour apprendre également aux parents à maîtriser la place des écrans de loisirs dans le foyer, et à favoriser des habitudes de vie plus saines sur le long terme (activité physique, sommeil, lecture et conversation familiale) ».
